jeudi 23 novembre 2017

L’impact de la peste sur les écoles.



Alors que la peste a été éradiquée en Europe, à Madagascar, elle revient tous les ans depuis 1980. Cette année, l’épidémie est particulièrement violente. D’ordinaire confinée aux campagnes pauvres et reculées, elle s’est invitée dans les villes comme Antananarivo et Tamatave.
Cette année, c’est l’incarnation la plus foudroyante de la maladie, la peste pulmonaire, qui est transmise de personne à personne par l’inhalation des gouttelettes respiratoires infectées, est la plus présente sur l’île. Pour se protéger les gens portent des masques et les magasins vendant de masques ont été pris d’assaut. Beaucoup de personnes prennent aussi de médicaments comme le cotrimoxazole qui était très cherché dans toutes les pharmacies de Madagascar qui ont épuisé leur stock.
Depuis août 2017 au total 2158 cas ont été confirmés, dont 174 mortels. Toutefois la situation semble s’améliorer depuis fin Octobre.

Les écoles que FIDES soutient à Antananarivo et Tamatave ont été touchées. Début Octobre le gouvernement annoncé la suspension de "toutes réunions ou manifestations" dans les zones concernées. Toutes les écoles sur ces régions ont été donc fermé jusqu’à nouvel ordre.
Les écoles ont dû être désinfectées et l’entrée de la nouvelle année scolaire prévue début Octobre a été reportée en début du mois suivant.





En plus, à la rentrée de chaque matin, tous les élèves subissent un contrôle de température et il n’y  a qu’un un thermomètre pour toutes les classes d’un niveau (primaire ou secondaire) (au moins 200 élèves). Pour pouvoir reprendre, le ministère de l’éducation a mis une disposition pour les écoles ; chaque école doit mettre au point un comité de vigilance qui sera le responsable au cas où de cas se présente dans l’école, construire un tente d’isolement qui accueillera les élèves malades et doit avoir les matériels nécessaire (thermomètre, masque, gant, alcool,…). 

L’année scolaire s’annonce compliqué car ces prises de température prennent  beaucoup de temps et encore plus si l’école n’a que de thermomètre classique (au moins 10mn par élève car il faut mettre le thermomètre sous son aisselle, attendre un peu et le nettoyer avant de passer à un autre enfant). Les écoles ont utilisé la méthode de prise à la main pour aller plus vite et n’utilisent le thermomètre qu’au cas où un élève présente une température suspecte. Pour aller en classe les élèves ont été accompagné par leurs parents qui ne sont rentrés que si leur enfants ont passé le contrôle.
A cause d’une rumeur sur l’existence d’un groupe de personne vaccinant de force les élèves (contre la peste) dans les écoles aussi, les parents sont sur le qui-vive. A moindre bruit, ils attendent au portail des écoles et veulent sortir de force leurs enfants.