Alors que la peste a été éradiquée en Europe, à Madagascar, elle
revient tous les ans depuis 1980. Cette année, l’épidémie est particulièrement
violente. D’ordinaire confinée aux campagnes pauvres et reculées, elle
s’est invitée dans les villes comme Antananarivo et Tamatave.
Cette année, c’est
l’incarnation la plus foudroyante de la maladie, la peste pulmonaire,
qui est transmise de personne à personne par l’inhalation des gouttelettes
respiratoires infectées, est la plus présente sur l’île. Pour se protéger les gens portent des masques et
les magasins vendant de masques ont été pris d’assaut. Beaucoup de personnes prennent aussi de médicaments comme le cotrimoxazole qui était très
cherché dans toutes les pharmacies de Madagascar qui ont épuisé leur stock.
Depuis août
2017 au total 2158 cas ont été confirmés, dont 174 mortels. Toutefois la
situation semble s’améliorer depuis fin Octobre.
Les écoles que FIDES soutient à Antananarivo et Tamatave ont été touchées.
Début Octobre le gouvernement annoncé la suspension de "toutes réunions ou
manifestations" dans les zones concernées. Toutes les écoles sur ces
régions ont été donc fermé jusqu’à nouvel ordre.
Les écoles ont
dû être désinfectées et l’entrée de la nouvelle année scolaire prévue début
Octobre a été reportée en début du mois suivant.
En plus, à la rentrée de chaque matin, tous les élèves subissent
un contrôle de température et il n’y a qu’un un thermomètre pour
toutes les classes d’un niveau (primaire ou secondaire) (au moins 200 élèves).
Pour pouvoir reprendre, le ministère de l’éducation a mis une disposition pour
les écoles ; chaque école doit mettre au point un comité de vigilance qui
sera le responsable au cas où de cas se présente dans l’école, construire un
tente d’isolement qui accueillera les élèves malades et doit avoir les
matériels nécessaire (thermomètre, masque, gant, alcool,…).
L’année scolaire s’annonce compliqué car ces prises de température
prennent beaucoup de temps et encore plus si l’école n’a que de
thermomètre classique (au moins 10mn par élève car il faut mettre le
thermomètre sous son aisselle, attendre un peu et le nettoyer avant de passer à
un autre enfant). Les écoles ont utilisé la méthode de prise à la main pour
aller plus vite et n’utilisent le thermomètre qu’au cas où un élève présente une
température suspecte. Pour aller en classe les élèves ont été accompagné par
leurs parents qui ne sont rentrés que si leur enfants ont passé le contrôle.
A
cause d’une rumeur sur l’existence d’un groupe de personne vaccinant de force
les élèves (contre la peste) dans les écoles aussi, les parents sont sur le
qui-vive. A moindre bruit, ils attendent au portail des écoles et veulent sortir
de force leurs enfants.