mercredi 15 juin 2016

Marine, en Service Civique à Madagascar



Je suis à Madagascar depuis maintenant 8 mois, en immersion dans deux des écoles soutenues par Fides, en banlieue de Tananarive et à Marohady.
Mon rôle est d'assister les professeurs du primaire et du secondaire (CFP à Tana, CEG à Marohady) dans l'enseignement du français aux élèves de tous les niveaux.
Mon intervention s'est divisée en trois grands pôles pour chaque niveau : cours, jeux et lecture.
J'ai privilégié une méthode active et ludique, en évitant le plus possible la répétition et la récitation.
Les difficultés des élèves sont nombreuses mais ils sont motivés!
Le français est une langue difficile à apprendre, or, très vite, la plupart des matières sont dispensées en français (les mathématiques, les sciences, la géographie...)
D'autre part, les enfants, issus de milieu très pauvres, n'ont généralement pas d'environnement familial propice à un apprentissage rapide de la langue, les parents ne parlant pour la plupart pas français eux-mêmes.
L'école a donc un rôle fondamental pour ces jeunes, et l'apprentissage du français, une priorité.
Après ces 8 mois passés auprès des élèves et des professeurs, j'ai pu mieux me représenter toutes ces difficultés.
Il m'a semblé utile d'insister sur certaines bases, utiles et nécessaires pour un apprentissage durable : la façon de construire une phrase, les notions de conjugaison, par exemple.
Chaque intervention leur permettait également de voir ou de revoir du vocabulaire.
Parmi les jeux réalisés, les chansons ont rencontré un franc succès, et ont permis de joindre l'utile à l'agréable.
Les élèves n'ont jamais perdu leur motivation et ils ont prouvé à de nombreuses reprises qu'ils étaient capables de s'investir dans les différentes activités, conscients que cela les faisait progresser.
Avec les CM2 de l'APA, nous donc pu mettre en place un échange avec une classe de CM1 (Ecole Sainte Famille, à Amiens), qui a permis d'une part aux élèves français de découvrir une autre réalité, et aux élèves malgaches d'autre part, de présenter leur école ainsi que leur quotidien, sous forme de reportage photo.
Et les élèves ont pu se "rencontrer" à deux reprises puisque nous avons pu organiser deux Skype (vidéo-conférence) pendant lesquels ils ont pu se poser des questions sur leurs différences et leurs ressemblances et se montrer leurs talents de chanteurs et de danseurs...
Nous avons même eu droit à une séance géniale de mimes ... à 10000 kms de distance!

Si la vie est plus difficile à la campagne, et la pauvreté bien différente de celle de la ville, j'ai retrouvé les mêmes sourires sur les visages des enfants.

Marine